Chapitre3 d'Histoire, les régimes totalitaires dans les années 1930. Comment se sont-ils mis en place et quelles sont leurs principales caractéristiques ? La premiÚre partie est consacrée au régime soviétique. Le diaporama de la leçon : Le diaporama commenté en vidéo : Le podcast de la leçon : Pour le cours nous avons regardé

Sujet Les rĂ©gimes totalitaires en Europe Italie, fasciste, Allemagne nazie, URSS stalinienne pendant les annĂ©es 20-30 points communs et diffĂ©rences. Vous rĂ©digerez l’introduction et la conclusion ainsi que le plan dĂ©taillĂ© de cette composition Le XXe siĂšcle voit l’apparition d’un nouveau type de rĂ©gime politique qui est le totalitarisme. Les rĂ©gimes totalitaires sont au dĂ©part des dictatures avec un homme au pouvoir soutenu par un parti unique. Ainsi, pour l’Italie fasciste, Mussolini est au pouvoir de 1922 Ă  1943. En Allemagne, le parti nazi s’impose en 1933 avec Ă  sa tĂȘte Hitler de 1933 Ă  1945. Enfin en URSS, Staline parvient au pouvoir en 1928 pour y rester jusqu’en 1953. Cependant, ces rĂ©gimes dĂ©passent la simple dictature pour devenir des rĂ©gimes totalitaires. Peut-on Ă©tablir un modĂšle de rĂ©gime totalitaire ? Y’a-t-il des points communs entre ces trois rĂ©gimes ? Nous nous demanderons si il y a des circonstances favorables et communes Ă  l’apparition de ces rĂ©gimes. Puis nous tenterons de voir si on peut identifier des similitudes idĂ©ologiques. Nous terminerons notre Ă©tude sur la confrontation des pratiques totalitaires. I. Des points communs dans la mise en place des rĂ©gimes totalitaires 1. Des points communs structurels a. 3 Etats sans culture dĂ©mocratique oĂč les masses ont longtemps Ă©tĂ© Ă©cartĂ©es du pouvoir - Allemagne et Russie deux empires autoritaires jusqu’à la PremiĂšre Guerre Mondiale - suffrage universel appliquĂ© pour la premiĂšre fois en Italie en 1919 b. 3 Etats Ă  la recherche d'une cohĂ©sion, d'une unitĂ© nationale - Italie unifiĂ©e en 1870 - Allemagne unifiĂ©e en 1871 - Russie un gigantesque Etat multinational Russes, Finlandais, Polonais, Roumains
 2. Des points communs conjoncturels a. 3 Etats en pleine crise politique - Division des chefs communistes Ă  la mort de LĂ©nine 1924 - IncapacitĂ© des institutions libĂ©rales et de la classe politique Ă  garantir l'ordre et la prospĂ©ritĂ© en Italie et en Allemagne b. 3 pays en pleine crise Ă©conomique et sociale - ConsĂ©quences du krach de 1929 en Allemagne inflation, chĂŽmage. - Italie agitĂ©e par les grĂšves au dĂ©but des annĂ©es 20 - URSS minĂ©e par la guerre civile famines, collectivisation forcĂ©es des terres, rĂ©voltes paysannes millions de victimes au dĂ©but des annĂ©es 20 c. 3 Etats traumatisĂ©s par la premiĂšre guerre mondiale - la persistance d'une culture de guerre - Italie affaiblie Ă©conomiquement et lĂ©sĂ©e par les traitĂ©s de paix - Allemagne humiliĂ©e par le TraitĂ© de Versailles qui a perdu son empire et qui est coupĂ©e en 2 - Guerre civile en Russie grĂšves, mutinerie Ă  partir de 1917 qui conduit Ă  l’abandon de la guerre II. Des divergences idĂ©ologiques majeures 1. Le fascisme l’idĂ©ologie de l’Etat a. L'exaltation de l'Etat b. Un nationalisme et une volontĂ© d'expansion, de domination basĂ©s sur des rĂ©fĂ©rences historiques 2. Le nazisme l’idĂ©ologie de la race a. La prĂ©dominance de la race aryenne b. Un nationalisme et une volontĂ© d'expansion, de domination basĂ©s sur des rĂ©fĂ©rences racistes 3. Le stalinisme l’idĂ©ologie de la classe a. Dictature de la classe ouvriĂšre et l'objectif de la sociĂ©tĂ© sans classe. b. IdĂ©ologie qui se veut universelle, Ă©galitaire et Ă©mancipatrice 4. Quelques points communs idĂ©ologiques ? a. Nazisme et fascisme Le rejet de la lutte des classes et anti-communisme b. Stalinisme, fascisme et nazisme la nĂ©gation de l’individu Rejet de la dĂ©mocratie La nĂ©gation de l'individu et la volontĂ© de briser la sociĂ©tĂ© civile III. Les totalitarismes se caractĂ©risent surtout par leurs pratiques 1. Un Etat centralisĂ© dominĂ© par un chef charismatique a. L’absence de pluralitĂ© politique ou la toute puissance d’un parti unique b. Un chef charismatique c. La violence comme mode de gouvernement l’élimination des ennemis du rĂ©gime 2. Une Ă©conomie encadrĂ©e a. Italie et Allemagne une intervention grandissante de l’Etat sans remettre en cause le principe de propriĂ©tĂ© privĂ©e b. en URSS Etatisation et planification 3. Le projet de l'homme nouveau a. le nivellement des consciences par la propagande b. l’encadrement de la jeunesse c. L’encadrement de l’ensemble de la sociĂ©tĂ© civile 4. Des rĂ©sistances difficiles a. Un soutien au rĂ©gime par acceptation ou conformisme. Le plus souvent rĂ©signation et adhĂ©sion se cĂŽtoient. b. des rĂ©sistances passives nombreuses c. Des rĂ©sistances actives rares et difficiles Conclusion S’il est possible d’établir des similitudes dans l’avĂšnement des rĂ©gimes totalitaires c’est sur des bases idĂ©ologiques trĂšs diffĂ©rentes que ces Etats se sont installĂ©s. La grande similitude repose sur des pratiques identiques qui tendent au mĂȘme but. En effet, les mĂ©thodes des rĂ©gimes totalitaires tendent au mĂȘme objectif donner Ă  la masse de la population une volontĂ© collective, absorber l’homme sous tous ses aspects dans le tout idĂ©ologique national, racial ou social, faire que, non seulement ses idĂ©es politiques ou son rĂŽle social, mais Ă©galement sa vie professionnelle et familiale, ses croyances, ses valeurs, ses goĂ»ts esthĂ©tiques, soient mis au service de l’idĂ©ologie d’État. Le but, qui n’a Ă©tĂ© atteint nulle part mais vers lequel ces trois rĂ©gimes ont tendu, a Ă©tĂ© d’abolir la sociĂ©tĂ© civile» en l’absorbant dans cette entreprise collective. La seconde guerre mondiale sera l’accomplissement des rĂ©gimes. Mais dans le cas de l’Italie et de l’Allemagne celle-ci entraĂźnera leur disparition. En URSS, le stalinisme sortira renforcĂ© par cette Ă©preuve.
ŃĐżĐ°ŃĐžĐ±ĐŸĐČŃĐ”ĐŒ. (Merci Ă  tous.) 1- Contexte 2-Biographie de Staline 3-Situation de L'URSS (WW1 + Guerre civile) 4- Situation de L'URSS (WW2 + 1918-1939) 5-Et depuis ? 6-Conclusion Successeur de Staline (Nikita Khrouchtchev ) Sommaire : ПроĐČДт, Ń‚ĐŸĐČарощ Emeutes de Petrograd (1917)
CorrigĂ© PremiĂšre partie Histoire 18 points + 2 points pour l’orthographe et l’expression SUJET A L’URSS DE STALINE montrez que les mĂ©thodes du regime stalinien sont totalitaires. DOCUMENT 1 Affiche de 1937 en l’honneur de Staline. DOCUMENT 2 Lettre d’un paysan au journal Notre Village, vers1930. Camarades, vous Ă©crivez dans votre journal que tous les paysans pauvres et moyennement aisĂ©s adhĂšrent volontairement au kolkhoze, mais ce n’est pas vrai. Ainsi, dans notre village, tous n’entrent pas au kolkhoze de bon grĂ©. Quand circula le registre des adhĂ©sions, 25 % seulement signĂšrent, tandis que 75 % s’abstenaient. Ils ont collectĂ© les semences par la terreur, en multipliant procĂšs verbaux et arrestations. Si quelqu’un exprimait son opposition, on le menaçait d’emprisonnement et de travail forcĂ©. Vous vous ĂȘtes trompĂ©s sur ce point, Camarades la vie collective peut exister seulement Ă  condition que la masse entiĂšre des paysans l’adopte volontairement, et non par force [
] Je vous prie de ne pas rĂ©vĂ©ler mon nom, car les gens du Parti seraient furieux. » DOCUMENT 3 Extrait d’un article de B. Souvarine, exilĂ© russe en France. On se reprĂ©sente mal en Europe et en AmĂ©rique la besogne d’extermination accomplie par Staline Ă  l’intĂ©rieur de l’URSS depuis quelque trois ans et en particulier l’annĂ©e derniĂšre. [...] On a eu connaissance de procĂšs incomprĂ©hensibles, sanctionnĂ©s par l’exĂ©cution de personnalitĂ©s de premier plan. [...] On s’est plus qu’étonnĂ© d’apprendre que les principaux chefs militaires ont Ă©tĂ© passĂ©s par les armes pour des motifs incroyables. Rien que pour l’armĂ©e, on s’accorde en URSS Ă  admettre plus de trente mille disparitions en majoritĂ© suivies d’exĂ©cutions capitales. [...] Staline a entrepris la destruction physique de deux gĂ©nĂ©rations de communistes et de socialistes. Il considĂšre leur existence comme incompatible avec son pouvoir. » Boris SOUVARINE, exilĂ© russe en France, Ă©crit dans le Figaro du 29 octobre 1938. Questions 8 points 1 – D’aprĂšs le document 1, relevez deux Ă©lĂ©ments montrant que Staline est l’objet d’un culte de la personnalitĂ©. 1 point 2 – En quoi les documents 1 et 2 s’opposent-ils ? De quel Parti » est-il question dans le document 2 ? 3 points 3 – Qui sont les victimes indiquĂ©es dans les documents 2 et 3 ? Indiquez le motif de leur Ă©limination. 3 points4 - À quoi fait allusion l’expression soulignĂ©e en caractĂšres gras dans le document 3 ? 1point PARAGRAPHE ARGUMENTĂ© 10 points À l’aide des documents et de vos connaissances, rĂ©digez un paragraphe argumentĂ© d’une vingtaine de lignes dans lequel vous montrerez que les mĂ©thodes du rĂ©gime stalinien sont totalitaires. CorrigĂ© Question 1 1 point Les deux Ă©lĂ©ments montrant que Staline est l'objet d'un culte de la personnalitĂ© sont - sa taille plus importante que celle des autres personnages - Le regard admiratif et heureux de la population qui s'Ă©lĂšve vers le "petit pĂšre des peuples". Question 2 3 points Les documents 1 et 2 s'opposent parce que dans le document 1, on voit le consentement, le bonheur et la reconnaissance du peuple Ă  l'Ă©gard de son chef, alors que dans le document 2, la lettre du paysanmentionne le refus de l'adhĂ©sion des paysans au kolkhoze contraire au consentement et les mĂ©thodes violentes utilisĂ©es rĂ©quisition des semences,arrestations.On est donc loin du consentement et du bonheur suggĂ©rĂ©s dans le document 1, qui est une affiche de propagande. - Le parti dont il est question dans le document 2 est le parti communiste. Question 3 3 points Les victimes indiquĂ©es sont les paysans document 2, les membres du parti communiste et les principaux chefs militaires document 3- Les paysans sont Ă©liminĂ©s car ils s'opposent Ă  la politique de Staline, ils refusent la Les membres du parti communiste, "vieux" bolcheviks, compagnons de LĂ©nine et les gĂ©nĂ©raux de l'armĂ©e sont considĂ©rĂ©s par Staline comme des rivaux qui pourraient entraver son pouvoir personnel, il dĂ©cide donc de les 4 1 point L'expression en caractĂšre gras du document 3 fait allusion aux grands procĂšs de Moscou de 1936 Ă  1938 procĂšs truquĂ©s au cours desquels Staline fait Ă©liminer tous ceux qui reprĂ©sentent pour lui un obstacle Ă  son pouvoir. PARAGRAPHE ARGUMENTĂ© 10 points Grille de notation sujet A CONNAISSANCES VENUES DES DOCUMENTS ET DU COURS Points Vos points Dictature un seul chef Staline, un Parti unique le Parti Communiste, Suppression des libertĂ©s individuelles, censure, population surveillĂ©e doc1 et 2 2 Population encadrĂ©e, propagande, culte de la personnalitĂ© glorification du chef doc1 1 Economie dirigĂ©e, planification impĂ©rative, collectivisation forcĂ©e des terres Ă  partir de 1929, kolkhozes les paysans qui rĂ©sistent sont Ă©liminĂ©s dĂ©koulakisation doc2 2 RĂ©pression et Ă©limination des opposants, la police politique GuĂ©pĂ©ou, NKVD fait rĂ©gner la terreur, arrestations, dĂ©portations dans les camps de travail forcĂ© du Goulag, grands procĂšs truquĂ©s de Moscou 1936-1938 2 RepĂšres dates, personnages, Ă©vĂ©nements, vocabulaire spĂ©cifique 1 TECHNIQUE DU PARAGRAPHE Phrase introductive et de conclusion 1 Plan et organisation des connaissances 1 TOTAL 10 Orthographe et expression 2 QUESTIONS 8 TOTAL 20 LerĂ©gime totalitaire Stalinien - Histoire gĂ©ographie CollĂšge - digiSchool; Les regimes totalitaires dans les annees 1930 - 3e - Cours Histoire - Kartable; L'URSS de Staline (1928-1941) - Histoire - Fiches de Cours pour College . Les regimes totalitaires dans les annees 1930 - 3eme - Cours - Pass Education Les lois de Nuremberg de 1935, excluent les Juifs de la sociĂ©tĂ©, en leur retirant la citoyennetĂ© allemande notamment. En 1942, la confĂ©rence de Wannsee dĂ©cide l' extermination totale des Juifs d'Europe c'est la solution finale. Environ six millions de Juifs vont ainsi pĂ©rir dans les camps de la mort. Le Royaume-Uni et la France rĂ©sistent face Ă  la montĂ©e des partis d'extrĂȘme droite. La crise Ă©conomique des annĂ©es 1930 fait monter le chĂŽmage. L'impuissance des gouvernements et leur instabilitĂ© provoquent une montĂ©e de l' antiparlementarisme. En rĂ©action, les partis de gauche PCF, SFIO, Radicaux dĂ©cident de s'unir contre la menace fasciste et forment une alliance le Front populaire dont le slogan est Le pain, la paix, la libertĂ© ». LĂ©on Blum devient prĂ©sident du Conseil. En rĂ©action, un vaste mouvement de grĂšve se dĂ©veloppe, accompagnĂ© d'occupations joyeuses des usines afin de faire pression sur le gouvernement et les patrons pour qu'ils engagent des rĂ©formes. LĂ©on Blum et son gouvernement procĂšdent Ă  diffĂ©rentes rĂ©formes Ă©conomiques et sociales. CaractĂ©riser le rĂ©gime totalitaire sous Adolf Hitler. L-histoire-du-brevet L'URSS de Staline, un rĂ©gime totalitaire - Dissertation - elodie_peillon Definition De staline CaractĂ©riser le rĂ©gime totalitaire sous Adolf Hitler. L-histoire-du-brevet L'URSS de Staline, un rĂ©gime totalitaire - Dissertation - elodie_peillon La fĂȘte Jeanne d'Arc fait son grand retour Ă  Rouen - Rouen Bouge Les rĂ©gimes totalitaires dans les annĂ©es 1930 - 3e - Cours Histoire - Kartable L'URSS de Staline, un rĂ©gime totalitaire - Dissertation - elodie_peillon Dans la petite cuisine – LIENS ANCESTRAUX Definition De staline C'est une forme de religion politique, qui a un besoin permanent de mouvement » pour entretenir l'enthousiasme du peuple et son adhĂ©sion au projet politique. Un Ă©tat seul contre tous D'un point de vue Ă©conomique, le rĂ©gime totalitaire se caractĂ©rise par un grand interventionnisme de l'État », complĂšte Marie-Anne Matard-Bonucci. Par ailleurs, la politique totalitaire conduit progressivement Ă  un isolement du pays dans les relations avec le reste du monde. Par exemple, la Chine a Ă©tĂ© un rĂ©gime totalitaire sous Mao qui a produit des millions de mort et a exercĂ© une rĂ©pression terrible, illustre l'historienne. Mais aujourd'hui, la Chine n'est plus totalitaire. C'est une dictature mais le pays est partie prenante de la mondialisation et ne coupe pas ses relations avec les dĂ©mocraties libĂ©rales ». Au cours de l'Histoire, les politistes s'accordent pour considĂ©rer qu'il y a eu au moins deux rĂ©gimes totalitaires l'Allemagne nationale socialiste et l' URSS de Staline », souligne Marie-Anne Matard-Bonucci. De mĂȘme que la SA section d'assaut puis la SS escadron de protection. La Gestapo a pour mission de traquer les opposants politiques et de les envoyer en camps de concentration ou de les abattre ». Il y a aussi beaucoup de persĂ©cutions contre les homosexuels, les tziganes, les criminels... c'est la Terreur. Aussi, Hitler veut que l'ensemble de la population soit sur la mĂȘme longueur d'ondes il veut qu'une transmission » des idĂ©es nazies ait lieu. Des leurs jeunesses, il embrigade les personnes des organisations de jeunesse sont formĂ©es comme les jeunesses hitlĂ©riennes ». Il organise aussi de grandes parades sportives et militaires Ă  sa gloire. La politique de Hitler et raciste et antisĂ©mite, il dĂ©fend la race aryenne. Ainsi, Ă  lieu la nuit de cristal, du 9 au 10 novembre 1938 les magasins juifs sont dĂ©truits, les vitrines brisĂ©es. Des violences contre les juifs sont organisĂ©es contre l'État, des marques apparaissent sur leur passeports et les mariages mixtes » sont interdits les lois Nuremberg en 1935. Dans les annĂ©es 1920 la sociĂ©tĂ© russe se transforme puisque cette politique de la NEP cherche a soulager les paysans, a assouplir les nationalisations et Ă  permettre la libertĂ© du commerce. L'effet de ces mesures se fait vite sentir car en 1927 l'URSS rattrape les rĂ©sultats Ă©conomiques de 1913. GrĂące a la NEP, les petits propriĂ©taires terriens appelĂ©s les koulaks » et les commerçants des villes appelĂ©s Nepmen » se sont enrichis et deviennent la nouvelle bourgeoisie. L'URSS se dĂ©veloppe beaucoup. C/ Quel succession aprĂšs LĂ©nine? L'arrivĂ©e de Staline au pouvoir LĂ©nine meurt en 1924 sans avoir dĂ©signĂ© de succcesseur mais il reste son testament » dictĂ© entre dĂ©cembre 1922 et janvier 1923 ou il fait part de sa mĂ©fiance par rapport a Staline. Le testament de LĂ©nine Le camarade Staline, devenu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, a concentrĂ© entre ses mains un pouvoir illimitĂ©, et je ne suis pas sur qu'il puisse toujours s'en servir avec assez de retenue. D'autre part, le camarade Trotski, comme l'a dĂ©jĂ  montrĂ© sa lutte contre le comitĂ© central, ne se fait pas remarquer seulement par ses grades capacitĂ©s. Lettres et Sciences humaines Fermer Manuels de Lettres et Sciences humaines Manuels de langues vivantes Recherche Connexion S'inscrire La construction du rĂ©gime totalitaire soviĂ©tique P. 68-69 La rĂ©volution d'octobre 1917 porte LĂ©nine, chef du parti bolchevique, au pouvoir. Pendant la guerre civile, il met en place une dictature. À la mort de LĂ©nine, en 1924, Staline Ă©limine tous ses opposants. Seul Ă  la tĂȘte de l'URSS Ă  partir de 1928, il instaure un pouvoir personnel et totalitaire fondĂ© sur la terreur. De LĂ©nine Ă  Staline, comment le rĂ©gime totalitaire soviĂ©tique s'Ă©tablit‑il? Joseph Staline 1878-1953 NĂ© en GĂ©orgie, Iossif Djougachvili, dit Staline homme d'acier », se rallie aux idĂ©es de LĂ©nine Ă  l'Ăąge de 20 ans. Devenu bolchevik, il est arrĂȘtĂ© et dĂ©portĂ© Ă  plusieurs reprises. Il est Ă©lu au poste de SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti communiste en 1922, et place des hommes de confiance Ă  tous les postes importants. AprĂšs la mort de LĂ©nine, il Ă©limine tous ses adversaires, dont Trotski, et instaure, Ă  partir de 1928, une vĂ©ritable dictature totalitaire. Job Ă©tudiant chalon sur saone france map Fauteuil design cuir et metal hurlant Maison a vendre villiers sous grez
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Changerde rĂ©gime. l'historiographie de la RDA, quant Ă  elle, se caractĂ©rise par un retour en force d'une lecture totalitaire du rĂ©gime1. Certes remaniĂ©e et loin d'ĂȘtre unanimement acceptĂ©e, cette grille de lecture tend Ă  constituer nĂ©anmoins le prisme conceptuel non seulement de l'histoire politique de la RDA, mais aussi de la transformation administrative et sociale qui

Durant l'entre-deux-guerres se mettent en place en Europe des rĂ©gimes que les historiens qualifient de totalitaires ». DirigĂ©s par des dictateurs qui assoient leur pouvoir par la terreur et la propagande, ils cherchent Ă  remodeler les sociĂ©tĂ©s en fonction d'idĂ©ologies officielles. Trois principaux rĂ©gimes totalitaires Ă©mergent l'URSS de Staline, l'Italie de Mussolini et l'Allemagne d' fonctionnent les rĂ©gimes totalitaires de l'URSS stalinienne, de l'Italie fasciste et de l'Allemagne nazie ? IL'URSS de Staline AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, la Russie de Staline est un pays dĂ©vastĂ©. Dans ce contexte politique, des idĂ©es rĂ©volutionnaires socialistes s'imposent. Elles conduisent bientĂŽt Ă  la mise en place d'un pouvoir autoritaire autour de la figure de Staline. Dans cette dictature, la terreur est un moyen d'oppression du peuple, et l'Ă©conomie est planifiĂ©e et industrialisĂ©e. ALe contexte l'URSS aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale La Russie est un pays dĂ©vastĂ© par la PremiĂšre Guerre mondiale et par la guerre civile 1917-1921, mais les Russes gardent espoir grĂące aux idĂ©es rĂ©volutionnaires de LĂ©nine. Des rĂ©formes communistes sont instaurĂ©es. En 1922, l'URSS Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques est créée. À la mort de LĂ©nine en 1924, c'est Staline qui prend brutalement le mars 1918, la Russie signe le traitĂ© de paix de Brest-Litovsk qui permet de sortir de la guerre, mais c'est le dĂ©but d'une guerre civile qui dure jusqu'en 1921. Le pays est ruinĂ©, son Ă©conomie est fragile. Des famines et des Ă©pidĂ©mies font 20 millions de morts. LĂ©nine prend alors la dĂ©cision de marquer une pause dans les rĂ©formes communistes et accorde une place limitĂ©e au capitalisme c'est la NEP Nouvelle politique Ă©conomique. Ainsi, les paysans peuvent disposer de leur production et la vendre pour leur propre compte. Un impĂŽt en nature vient remplacer les rĂ©quisitions de vivres. Les petites entreprises sont Ă  nouveau des propriĂ©tĂ©s 30 dĂ©cembre 1922, c'est la naissance de l'Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques URSS issue du traitĂ© qui rĂ©unit la RĂ©publique socialiste fĂ©dĂ©rative soviĂ©tique de Russie et les trois rĂ©publiques d'Ukraine, de BiĂ©lorussie et de Transcaucasie. Chaque rĂ©publique conserve, en thĂ©orie, son autonomie. Cependant, dans les faits, le parti communiste bolchĂ©vique en est le vĂ©ritable 1924, la mort de LĂ©nine provoque une lutte pour sa succession. En effet, dans son testament, il choisit Trotski, qu'il juge plus fiable et moins brutal que Staline. Mais Staline utilise son poste de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti communiste pour Ă©liminer Trotski qui est ainsi exilĂ© en 1928, puis assassinĂ© sur ordre de Staline en 1940. Staline devient alors le seul maĂźtre de l'URSS en 1928. BLa dictature stalinienne un homme, un parti Staline impose une transformation spectaculaire de l'Ă©conomie et met en place un rĂ©gime totalitaire. L'URSS passe alors du rĂȘve communiste Ă  un gouvernement avec un seul parti au pouvoir, le parti communiste. DirigĂ© par Staline, le parti communiste est soutenu par une intense URSS, le gouvernement assure vouloir construire une sociĂ©tĂ© idĂ©ale sans classes. Seul parti autorisĂ©, le parti communiste est considĂ©rĂ© comme le plus Ă  mĂȘme de mettre cette utopie en place. Dans les annĂ©es 1930, il rassemble environ 3,5 millions de militants. Les populations civiles, rĂ©duites au rang de masses », sont rigoureusement encadrĂ©es. L'appareil d'État est nouvelle constitution promulguĂ©e en 1936 Ă©numĂšre les droits et les libertĂ©s des citoyens. Elle est dĂ©finie comme la plus dĂ©mocratique du monde » et s'appuie sur le suffrage universel et secret. DerriĂšre ces apparences trompeuses, la rĂ©alitĂ© est plus dure seuls les candidats autorisĂ©s par le parti peuvent se prĂ©senter aux Ă©lections ; les grandes libertĂ©s presse, rĂ©union, expression, etc. ne sont pas respectĂ©es ; la supĂ©rioritĂ© du peuple russe sur les autres peuples de l'URSS est rĂ©affirmĂ©e. Le Parti communiste soviĂ©tique est entiĂšrement au service du pouvoir personnel de Staline et devient un vĂ©ritable instrument de sa politique Ă  tous les niveaux. Staline devient le premier secrĂ©taire en 1922, puis son seul maĂźtre aprĂšs l'Ă©limination de Trotski et de ses partisans en 1927. Il ordonne les premiĂšres grandes purges en 1933 emprisonnements, procĂšs rapides et assassinats des membres du parti considĂ©rĂ©s comme des opposants. 22 % des membres du parti sont expulsĂ©s. Staline s'entoure d'un personnel docile et soumis qui lui laisse la totalitĂ© du pouvoir, mĂȘme s'il se prĂ©sente toujours comme l'hĂ©ritier du marxisme-lĂ©ninisme. À partir de 1934, la Grande Terreur Ă©limine la majoritĂ© des membres qui ont adhĂ©rĂ© au parti avant propagande et les artistes cĂ©lĂšbrent le culte de Staline et l'idĂ©ologie communiste. Ce culte de la personnalitĂ©, propre aux rĂ©gimes totalitaires en gĂ©nĂ©ral, est relayĂ© par la presse, la radio, le cinĂ©ma, et les affiches Ă  la gloire de celui qui se prĂ©sente comme le petit pĂšre des peuples ». PoĂšme composĂ© en 1939 Ă  l'occasion du 60e anniversaire de Staline, et paru dans La Pravda, journal quotidien du Parti communiste d'Union soviĂ©tique. CLa terreur Ă©rigĂ©e en moyen de gouvernement Le gouvernement utilise la terreur pour rĂ©gner. Les mesures politiques rĂ©pressives sont trĂšs violentes. Trois grandes pĂ©riodes de rĂ©pression peuvent ĂȘtre distinguĂ©es la rĂ©pression contre les bourgeois dĂšs 1929, la rĂ©pression contre les cadres de l'État et du parti, et enfin la rĂ©pression touchant l'ensemble de la terreur stalinienne vise quatre catĂ©gories de la population les vieux compagnons » de LĂ©nine considĂ©rĂ©s comme des ennemis potentiels ; les cadres locaux parti, État ; la sociĂ©tĂ© civile ; les minoritĂ©s ethniques. Trois grandes Ă©tapes rĂ©pressives, qui touchent plus ou moins chacune de ces populations, peuvent ĂȘtre un premier temps, dĂšs 1929, la rĂ©pression s'abat sur les groupes sociaux hostiles », les bourgeois. Cette rĂ©pression touche aussi massivement la sociĂ©tĂ© rurale les koulaks et tous ceux qui s'opposent Ă  la collectivisation suppression de la propriĂ©tĂ© privĂ©e individuelle au profit de la collectivitĂ©, et ceux assimilĂ©s Ă  des koulaks sont attaquĂ©s. Entre 1930 et 1931, environ 30 000 personnes sont exĂ©cutĂ©es et 380 000 familles dĂ©portĂ©es, c'est-Ă -dire 1,8 million d'individus. On parle de un second temps, la rĂ©pression touche les cadres de l'État et du parti. Elle a pour objectif d'empĂȘcher que des cadres s'imposent contre l'État centralisateur. L'administration est particuliĂšrement touchĂ©e de 1928 Ă  1933, 305 500 ingĂ©nieurs et fonctionnaires sont Ă©liminĂ©s et remplacĂ©s par une nouvelle intelligentsia. Le parti communiste est Ă©galement touchĂ© entre 1933 et 1935, le tiers des cadres locaux sont exclus. L'Ă©limination de tous les opposants atteint son paroxysme lors de la Grande Terreur qui sĂ©vit de 1937 Ă  de Kirov en 1934, dont le commanditaire est Staline lui-mĂȘme, dĂ©clenche la purge contre tous les opposants staliniens. Kirov dirige le parti communiste Ă  LĂ©ningrad, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme le dauphin et le rival de Staline. Les semaines qui suivent l'assassinat, des milliers d'habitants sont dĂ©portĂ©s et plus d'une centaine de terroristes » sont exĂ©cutĂ©s. Entre 1936 et 1938 ont lieu les procĂšs de Moscou des milliers de membres du parti sont exĂ©cutĂ©s Ă  la suite de procĂšs un troisiĂšme temps, la rĂ©pression touche l'ensemble de la sociĂ©tĂ©. La police politique NKVD devient un rouage du gouvernement. La Constitution de 1936 encourage la dĂ©lation. À partir de 1935, appartenir Ă  une minoritĂ© ethnique devient suffisant pour ĂȘtre arrĂȘtĂ©. Aux exĂ©cutions s'ajoutent les dĂ©portations, individuelles ou familiales. Les opposants au rĂ©gime sont envoyĂ©s massivement au Goulag camp de travail. TraquĂ©s par le NKVD, ils sont internĂ©s dans des camps situĂ©s en SibĂ©rie et au Kazakhstan. Ces camps sont gĂ©rĂ©s par l'administration centrale des camps », créée en 1934. Les conditions de vie effroyables et les mauvais traitements expliquent l'explosion du taux de mortalitĂ©. 15 millions de SoviĂ©tiques ont Ă©tĂ© victimes du rĂ©gime stalinien entre 1930 et 1953. DUne Ă©conomie dirigĂ©e par l'État planification et industrialisation L'Ă©conomie est dirigĂ©e par l'État. Staline dĂ©cide de rompre avec la NEP initiĂ©e par LĂ©nine. Il renforce le contrĂŽle de l'État sur l'Ă©conomie en nationalisant les derniĂšres entreprises privĂ©es, c'est la collectivisation totale. La planification est renforcĂ©e Ă  partir de 1929, les plans quinquennaux imposent des normes impĂ©ratives de production dans tous les secteurs de l' les campagnes, la collectivisation totale est dĂ©cidĂ©e dĂšs 1929. Les paysans sont regroupĂ©s dans des coopĂ©ratives, les kolkhozes, dans lesquelles la terre et les moyens de production sont mis en commun. Certains deviennent des salariĂ©s dans de grandes fermes d'État, les sovkhozes. Tous doivent livrer pour des prix dĂ©risoires leurs rĂ©coltes Ă  l'État qui les revend Ă  des prix plus Ă©levĂ©s pour financer l'industrialisation, sa vĂ©ritable prioritĂ©. Bilan du premier plan quinquennalStaline donne la prioritĂ© Ă  l'industrie lourde charbon, sidĂ©rurgie, armement, etc.. Il fait construire de gigantesques complexes industriels qui servent autant la propagande du rĂ©gime que le dĂ©veloppement de la production. Le stakhanovisme devient la norme. Ce terme est créé Ă  partir du nom de l'ouvrier Stakhanov, pour dĂ©signer l'effort pour battre les records de production. Cet ouvrier avait multipliĂ© par quatorze la norme journaliĂšre d'extraction du charbon. V. Moukhina, L'Ouvrier et la Kolkhozienne, 1937 IILe fascisme italien En 1919, Mussolini crĂ©e le parti des Faisceaux italiens de combat », un parti fasciste. Une violente dictature politique est bientĂŽt mise en place. Des mesures caractĂ©ristiques du fascisme sont bientĂŽt instaurĂ©es propagande, grands travaux, restriction des libertĂ©s, etc. ALa naissance d'un parti fasciste En 1919, Ă  Milan, le Duce, Benito Mussolini, crĂ©e les Faisceaux italiens de combat ». DĂšs 1920, Mussolini est suivi par une partie de la population et, en 1921, son mouvement devient le Parti national Ă  ses dĂ©buts de seulement 300 membres, le programme Faisceaux italiens de combat » est confus les revendications des Chemises noires membres du parti mĂȘlent critique du capitalisme, pacifisme et anarchisme. Il s'agit avant tout de rassembler les mĂ©contents de l' partir de 1920, les milieux industriels et militaires conservateurs commencent Ă  suivre Mussolini et son mouvement. Les Faisceaux incarnent alors l'ordre dans un pays agitĂ© par des mouvements rĂ©volutionnaires. Les squadre militants fascistes organisent des expĂ©ditions punitives contre ceux considĂ©rĂ©s comme des fauteurs de troubles partis de gauche, syndicats, etc.. En 1921, le mouvement devient le Parti national fasciste PNF qui a pour programme l'instauration d'un État fort et la dĂ©fense de l'ordre social. L'individu disparaĂźt, soumis Ă  l'État auquel il doit une obĂ©issance sans faille et Ă  un chef qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains. Le fascisme est aussi nationaliste il s'agit de restaurer la grandeur et la puissance associĂ©es Ă  l'ancien Empire romain, par une conquĂȘte oĂč toute violence devient morale ». Le Fascisme doctrine, institutions BLa mise en place d'une dictature politique Mussolini devient chef du gouvernement en octobre 1922, Ă  la suite de la marche sur Rome » de 30 000 Chemises noires. Un mois plus tard, il obtient les pleins pouvoirs du Parlement et peut alors mettre sa dictature en place. Le rĂ©gime ne cesse de se durcir, de nombreuses mesures portent atteinte aux libertĂ©s fondamentales et des assassinats politiques ont 1925 et 1926, de nombreuses lois dites fascistissimes » entrent en vigueur. Elles font du PNF le parti unique, suppriment les libertĂ©s fondamentales, concentrent entre les mains de Mussolini tous les pouvoirs. La monarchie est maintenue Ă  titre 1929, les accords du Latran reconnaissent le pouvoir temporel du pape sur la CitĂ© du Vatican et lui accordent des indemnitĂ©s pour ses pertes territoriales de 1870. La lĂ©gitimitĂ© du rĂ©gime en sort renforcĂ©e et il ne cessera de se durcir, en particulier entre 1936 et 1939 suppression de la Chambre des dĂ©putĂ©s ; police secrĂšte ; dĂ©crets antisĂ©mites. Photographie montrant le dĂ©filĂ© des Chemises noires dans Rome en octobre 1922 Des assassinats politiques ont lieu. Ainsi, le dĂ©putĂ© socialiste Matteotti est assassinĂ© en 1924. CLes caractĂ©ristiques de l'Italie fasciste Le nouveau gouvernement entreprend une sĂ©rie de mesures qui transforment l'Italie politique nataliste, mesures Ă©conomiques visant Ă  l'autosuffisance, grands travaux et propagande sont mis en premiĂšre dĂ©cision pour promouvoir la grandeur du nouvel État est la mise en place d'une politique nataliste. En effet, une population nombreuse et une natalitĂ© forte sont la garantie d'un État prospĂšre et vigoureux. Dans un mĂȘme temps, l'Ă©migration est contrĂŽlĂ©e et les colonies africaines Libye, Éthiopie sont mises Ă  est mise en place, son but est l'autosuffisance nationale. L'État encadre strictement les rendements agricoles et industriels permettant de couvrir 100 % des besoins du pays en grands travaux sont lancĂ©s on construit des autoroutes et on embellit la capitale. La propagande et l'Ă©ducation permettent de contrĂŽler les esprits et de façonner un homme nouveau ». Croire, obĂ©ir, combattre » sont les nouvelles valeurs. Les Fils de la louve ou encore les Petites Italiennes encadrent la jeunesse dans des organisations formatĂ©es. La propagande touche toutes les catĂ©gories de la population et toutes les tranches d'Ăąge radio, cinĂ©ma, affiche, presse et art participent au culte de l'homme nouveau. La soumission des individus est moins poussĂ©e sous le fascisme italien que sous les rĂ©gimes stalinien et hitlĂ©rien. Un contre-pouvoir reste en place le roi, qui rĂ©voquera Mussolini en 1943 ; l'Église catholique, prĂ©sente dans les organisations de jeunesse. AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, l'Allemagne est humiliĂ©e et ruinĂ©e. Dans les annĂ©es 1930, Hitler, Ă  la tĂȘte du NSDAP, monte rapidement au pouvoir. La sociĂ©tĂ© allemande est embrigadĂ©e et encadrĂ©e par un pouvoir fort et totalitaire. Ce nouveau rĂ©gime se caractĂ©rise par un antisĂ©mitisme fort racisme envers les Juifs. Les Juifs sont trĂšs vite persĂ©cutĂ©s. AL'avĂšnement fulgurant du rĂ©gime hitlĂ©rien En Allemagne, pays durement touchĂ© par la crise Ă©conomique de 1929, l'avĂšnement du rĂ©gime hitlĂ©rien est trĂšs rapide. En quelques annĂ©es, Hitler et son parti, le NSDAP, instaurent un rĂ©gime autoritaire et Allemagne, la crise Ă©conomique de 1929 dĂ©stabilise la rĂ©publique de Weimar. Dans les esprits nationalistes, la rĂ©publique de Weimar est associĂ©e Ă  la dĂ©faite de la PremiĂšre Guerre mondiale et au traitĂ© de Versailles, humiliant pour les Allemands. L'arrivĂ©e au pouvoir des nazis est trĂšs rapide le 30 janvier 1933, Hitler est appelĂ© Ă  la chancellerie par le prĂ©sident Hindenburg. DĂ©bute alors la mise au pas » Gleichschaltung de l'Allemagne. Les libertĂ©s fondamentales sont suspendues et le Reichstag est incendiĂ© dans la nuit du 27 au 28 fĂ©vrier parti communiste sert de bouc Ă©missaire et est alors dĂ©clarĂ© hors la loi. Le NSDAP devient l'unique parti autorisĂ©. Hitler s'affirme et, dans la nuit du 30 juin 1934 la Nuit des longs couteaux, il Ă©limine les chefs de la Sturmabteilung les SA, organisation paramilitaire du NSDAP, qui exigent une rĂ©volution sociale. Il est alors seul au pouvoir avec ses partisans. L'État est organisĂ© selon le FĂŒhrerprinzip, c'est-Ă -dire le pouvoir suprĂȘme du chef. Hitler fascine les foules et en profite pour centraliser l'ensemble des pouvoirs entre ses mains. Comme en URSS et en Italie, la violence fait partie intĂ©grante des mĂ©thodes du rĂ©gime pour se consolider Les SS de Himmler haut dignitaire du parti nazi font rĂ©gner la terreur. La police secrĂšte, la Gestapo, banalise le recours Ă  la torture et au meurtre. Les opposants sont systĂ©matiquement pourchassĂ©s et peuvent ĂȘtre envoyĂ©s dans des camps de concentration. Le premier camp de concentration ouvre Ă  Dachau en 1933. BUne sociĂ©tĂ© embrigadĂ©e et encadrĂ©e Sous Hitler, l'Ă©conomie est dirigĂ©e par l'État, des travaux sont entrepris et le rĂ©armement du pays commence l'Allemagne doit paraĂźtre grande. La sociĂ©tĂ© est strictement encadrĂ©e et embrigadĂ©e, la propagande est utilisĂ©e et la culture est est dirigĂ©e par l'État qui vise l'autarcie. L'autarcie est encouragĂ©e comme dans l'Italie fasciste le IIIe Reich État allemand sous Hitler doit se suffire Ă  lui-mĂȘme. Le chĂŽmage diminue de façon spectaculaire, ce qui permet au parti nazi de s'attirer le soutien d'une grande partie de la population. L'Allemagne passe de 5,5 millions de chĂŽmeurs en 1932 Ă  moins de 500 000 en 1938. DĂšs 1933, Hitler lance un programme de grands travaux orientĂ© vers la mise en place d'un rĂ©seau routier moderne. À partir de 1934, il entreprend le rĂ©armement du pays afin de prĂ©parer la guerre. Hitler veut Ă©tendre son pouvoir et promet aux Allemands un grand population est strictement encadrĂ©e. La jeunesse est embrigadĂ©e dans la Hitlerjugend. Chaque Ă©tape de la vie est contrĂŽlĂ©e loisir, travail, etc.. Goebbels, ministre de la propagande hitlĂ©rienne, gĂšre la communication via les mĂ©dias disponibles, utilisant surtout la radio. Il organise de grands Ă©vĂ©nements-spectacles Ă  la gloire du FĂŒhrer. La culture est considĂ©rĂ©e comme dangereuse on Ă©tablit des listes de livres prohibĂ©s et on organise des autodafĂ©s. L'art moderne, jugĂ© dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » est remplacĂ© par un art officiel promouvant les valeurs nazies. La nouvelle devise du pays est Ein Reich, Ein Volk, Ein FĂŒhrer », Un Empire, un Peuple, un Chef ». CUn rĂ©gime raciste et antisĂ©mite Le rĂ©gime nazi est raciste pour les nazis, il existe diffĂ©rentes races parmi les humains. Pour Hitler, seule la race aryenne, race des seigneurs », est digne de dominer le monde. Il considĂšre les Juifs comme une race infĂ©rieure. De nombreuses lois contre les Juifs sont instaurĂ©es dĂšs l'arrivĂ©e au pouvoir d'Hitler, et la communautĂ© juive est Mein Kampf, Hitler dĂ©veloppe ses thĂ©ories racistes en Ă©tablissant une hiĂ©rarchie entre les races dites supĂ©rieures » Germains » ou Aryens » et infĂ©rieures » Slaves, Noirs et surtout Juifs. Cette haine de l'autre est entretenue par les nazis dans leur dĂ©sir de conquĂȘte de l' espace vital » allemand. Hitler lĂ©gitime ainsi l'extension de l'Allemagne vers l'est aux dĂ©pens des Slaves et des populations juives. L'antisĂ©mitisme devient une politique d'État Ă  partir de 1933 et les Juifs sont progressivement exclus de la sociĂ©tĂ© allemande. En 1935, les lois de Nuremberg leur enlĂšvent tous droits civiques, interdisent les mariages entre Juifs et Aryens, ainsi que l'accĂšs des Juifs aux lieux 9 au 10 novembre 1938, la Nuit de cristal Kristallnacht laisse libre cours Ă  un dĂ©chaĂźnement de violence extrĂȘme envers les Juifs en Allemagne, en Autriche annexĂ©e par les Allemands et dans la rĂ©gion des SudĂštes occupĂ©e par les troupes allemandes. Cet Ă©vĂ©nement tire son nom des dĂ©bris de verre retrouvĂ©s dans les rues aprĂšs le vandalisme et les destructions de commerces, synagogues et foyers juifs. Le bilan de la Nuit de cristal est d'environ 100 morts et 30 000 dĂ©portations dans des camps de fonctionnaires du parti nazi, les membres de la SA et les Jeunesses hitlĂ©riennes saccagent, pillent, frappent, tuent et arrĂȘtent en masse des milliers de Juifs sans justification. C'est la premiĂšre fois que cela se produit Ă  cette Ă©chelle. C'est le dĂ©but d'une accĂ©lĂ©ration des persĂ©cutions. Le gouvernement allemand ne veut pas assumer le coĂ»t des dĂ©gradations et accuse les Juifs eux-mĂȘmes de la responsabilitĂ© de la Nuit de cristal. Les Juifs allemands doivent payer une amende d'un milliard de Reichsmarks soit 400 millions de dollars au taux de change de 1938. L'État confisque Ă©galement toutes les indemnisations des assurances qui auraient dĂ» ĂȘtre versĂ©es aux Juifs, dont les habitations ou les Ă©tablissements avaient Ă©tĂ© pillĂ©s ou dĂ©truits.

LURSS de Staline est considĂ©rĂ©e comme un rĂ©gime totalitaire car Staline a tous les pouvoirs : il n’y a qu’un chef. De plus, il n’y a qu’un parti politique : le parti communiste. Il y a aussi l’utilisation du culte de la personnalitĂ© : Staline est « vĂ©nĂ©rĂ© ». Par exemple, il se fait appeler le « petit pĂšre des peuples ».
Le culte du chef consiste, dans les rĂ©gimes totalitaires, Ă  susciter une communion et une adulation excessive du dirigeant par une mise en scĂšne et large diffusion mĂ©diatique. Ainsi, dans le but d’obtenir le consentement des masses, Mussolini, Staline et Hitler vont imposer leur politique grĂące Ă  la propagande mais aussi grĂące Ă  l’art. Les diffĂ©rentes reprĂ©sentations de ces trois dictateurs tĂ©moignent de la mise en place d’un vĂ©ritable culte de la personnalitĂ© Ă  travers le Duce, le Petit PĂšre des peuples et le FĂŒhrer. Cette forme moderne du culte du chef subsiste de nos jours, notamment en Chine ou en CorĂ©e du Nord. Un contexte historique favorable Ă  l’ascension au pouvoir Mussolini, Staline et Hitler vont utiliser la propagande ainsi que les faiblesses Ă©conomiques et politiques de leur pays pour accĂ©der au pouvoir. La crise de 1929 provenant des Etats-Unis a des rĂ©percussions sur l’Europe. En Allemagne, il existe 6 millions de chĂŽmeurs en 1929. L’Italie a en commun avec ce pays, les sentiments de honte et de revanche inspirĂ©s par la victoire alliĂ©e de la PremiĂšre Guerre Mondiale. En effet, suite au plan Wilson, l’Italie n’a pu obtenir tous les territoires revendiquĂ©s lors de son entrĂ©e en guerre Ă  leurs cotĂ©s. Les rĂ©gimes fascistes, nazis et communistes, se livreront Ă  une glorification systĂ©matique du chef en tant qu’ĂȘtre exemplaire et charismatique. Il convient de revenir briĂšvement sur le parcours de ces trois dictateurs. Mussolini a Ă©tĂ© un militant socialiste, avant de fonder des groupuscules d’extrĂȘmes droites en 1919. Le soutien de la bourgeoisie, l’aide Ă  accĂ©der au pouvoir en 1922. En s’alliant avec le parti nazi l’axe Rome Berlin il conquiert l’Ethiopie en 1936. Quant Ă  Hitler, il est le chef du parti nazi depuis 1921. NommĂ© chancelier le 30 janvier 1933, il deviendra en 1938 chef de la Wehrmacht, l’armĂ©e allemande. Il dĂ©clenchera la seconde guerre mondiale en annexant l’Autriche, la TchĂ©coslovaquie en 1938 et la Pologne en 1939. Concernant Staline, fils d’un paysan gĂ©orgien, il devient en 1922 secrĂ©taire du Parti Communiste de l’Union SoviĂ©tique. Il Ă©vince Trotski du gouvernement en 1925 puis bat l’opposition de gauche en 1928. La lĂ©gitimitĂ© par l’histoire et la politique le photomontage Les dictateurs ont des stratĂ©gies communes, celles de se justifier par le passĂ© et de reprĂ©senter l’avenir idĂ©al. Les reprĂ©sentations d'Hitler et de Staline peuvent prendre la forme de photomontages. Celui de droite est rĂ©alisĂ© par un artiste letton engagĂ© dans la rĂ©volution bolchevique Gustave klucis 1895-1928. Il dĂ©voile de gauche Ă  droite Marx, Engels, LĂ©nine et Staline qui sont sĂ©parĂ©s par des lignes diagonales sur fond rouge. Marx et Engels sont des philosophes et thĂ©oriciens luttant contre la sociĂ©tĂ© de classes. LĂ©nine, politicien russe est le dirigeant du parti bolchevik. Force est de constater que Staline entretien ici le mythe de l’hĂ©ritier lĂ©gitime de LĂ©nine et des grands professeurs marxistes. Grace Ă  lui, le communisme est mis en valeur dans un cadre serein. Il cherche Ă  incarner l’aboutissement de nombreuses annĂ©es de lutte et la joie de vivre qu’il procurera. La technique du photomontage est Ă©galement utilisĂ©e pour servir Hitler. Un second visuel anonyme reprĂ©sentant le FĂŒhrer, le montre succĂ©dant Ă  Hindenburg en toute lĂ©gitimitĂ©. Pour mĂ©moire, Hindenburg devient prĂ©sident de la rĂ©publique de Weimar en 1925 et sera réélu en 1932. Sous la pression des milieux financiers et suite au succĂšs du parti nazi aux Ă©lections lĂ©gislatives, il appellera Hitler Ă  la chancellerie du Reich le 30 janvier 1933. Le but de la propagande est de montrer un leader Hitler qui succĂšde Ă  Frederic II et Hindenburg avec la bienveillance de l’Histoire, de l’Eglise et du peuple qui prouve son accord par le serment de fidĂ©litĂ© visuel ci-dessous. La rĂ©fĂ©rence au divin La rĂ©fĂ©rence Ă  dieu et au caractĂšre sacrĂ© est importante et largement utilisĂ©e par les dictateurs. Le leader cherche Ă  se doter d’un aspect divin et Ă  se montrer comme un prophĂšte. Sur le photomontage dĂ©voilant Hitler, la prĂ©sence de la croix gammĂ©e prĂšs de l'Eglise illumine le paysage comme s’il s’agissait d’une bĂ©nĂ©diction divine. Mussolini, cherche aussi Ă  dĂ©velopper un caractĂšre sacrĂ© aux yeux des italiens mais aussi Ă  entretenir des bonnes relations avec le pape. Il notamment a Ă©tĂ© peint aux cotĂ©s de personnages bibliques sur une fresque d’Eglise. En 1929, il organise un plĂ©biscite en faveur des accords de Latran avec le Vatican qui permettrait de consacrer le rĂŽle de Duce au sein de la sociĂ©tĂ©. La façade d’un palais a servi de support Ă©lectoral Ă  travers des affiches comprenant le " oui " Ă  Mussolini. L’accord rĂ©tablissait les liens entre l’Etat et l’Eglise Catholique. A cette occasion, le pape Pie XI qualifiera Mussolini de "Uomo della Provvidenza", c'est-Ă -dire l’homme de la providence. Glorification du chef Ă  travers l’art un hĂ©ros mythique et suprĂȘme Mussolini, a recours Ă  l’art pour entretenir sa popularitĂ© Ă  travers la technique du futurisme. Ambrosi peintre romain, a reprĂ©sentĂ© Mussolini devant Rome en 1930 Ă  travers une glorification de la Rome antique. On le remarque aux vestiges avec l’architecture, les remparts et l’amphithéùtre le colisĂ©e. Mussolini souhaite crĂ©er une troisiĂšme Rome en s’inspirant des valeurs et puissances antiques notamment la domination universelle exercĂ©e par Rome pendant l’antiquitĂ©. Il revendique la gloire impĂ©riale passĂ©e et personnifie le hĂ©ros dans une luminositĂ© solaire. Il se montre tel un gĂ©nie inspirateur et crĂ©ateur en raison de sa position surĂ©levĂ©e. A travers la transparence de son visage, Mussolini souhaite montrer que Rome et lui ne font qu’un. La sculpture est un moyen supplemĂ©ntaire de glorificiation. Arno Breker est le sculpteur officiel du parti nazi. Au milieu des annĂ©es 1930, il s'en rapproche progressivement. NommĂ© professeur Ă  l'Ă©cole d'arts plastiques de Berlin, il est remarquĂ© par le ministĂšre de la propagande du Reich qui lui passe plusieurs commandes. Il a rĂ©alisĂ© le portrait d’Hitler premiĂšr visuel qui est reprĂ©sentĂ© de face avec un air volontaire et dĂ©terminĂ© Le culte de la personnalitĂ© s’attache Ă  crĂ©er et exalter les valeurs et les qualitĂ©s du chef comme s’il s’agissait d’un surhomme, d’un hĂ©ros. Lorsqu’il Ă©crit Mein Kampf en 1923, programme du nazisme, Hitler se qualifie comme tel Celui qui veut ĂȘtre chef porte avec lui l’autoritĂ© suprĂȘme et sans limite, le lourd fardeau d’une responsabilitĂ© totale. Seul un hĂ©ros peut assumer cette fonction ». Exemple d’une rĂ©action contre cette glorification extrĂȘme une icĂŽne mutilĂ©e Victor Brauner est un peintre surrĂ©aliste français d'origine juive roumaine. Il a fait partie de l'importante communautĂ© d'artistes et intellectuels roumains de Paris. En 1927 lors de son premier voyage a paris, il prend contact avec les surrĂ©alistes. De 1927 Ă  1937, il peint des figures assez agressives. Cette forme d'art qualifiĂ©e de surrĂ©aliste est violente et bouleverse ainsi la peinture conventionnelle qui se veut esthĂ©tique. A travers l’Ɠuvre de Victor Brauner Ă  droite, il est possible de reconnaĂźtre Hitler dĂ©pourvu d’yeux et dĂ©figurĂ©. Son personnage est totalement dĂ©nuĂ© de grandeur et de sĂ©rieux pour faire place Ă  la destruction et l'insolite. Il n’est qu’un jouet avec lequel le peintre s’amuse de maniĂšre cathartique. En effet, son coup est entaillĂ©, sa joue dĂ©chirĂ©e, son oreille et son nez coupĂ©s ainsi que sa bouche clouĂ©e. L'absurde s'associe Ă  la violence avec la prĂ©sence d'objets en tout genre un parapluie et un javelot au niveau de la tĂȘte, un marteau, des clous et une Ă©pingle. Le peintre cherche vĂ©ritablement Ă  dĂ©tĂ©riorer la rĂ©putation de surhomme qu’Hitler s’était construite en le montrant tel qu'il est rĂ©ellement inhumain. Promouvoir et entretenir la rĂ©putation du chef la carte postale et les rĂ©compenses Le culte du chef consiste aussi Ă  tenter d’influencer l’opinion et de promouvoir des idĂ©es Ă  travers des outils de proximitĂ© tels que la carte postale et le systĂšme de rĂ©compense. La carte postale Ă  l'Ă©poque, n’a pas l’usage qu’on lui attribue aujourd’hui. Elle est personnelle, ne s’envoie pas et se garde chez soi. Les cartes postales avaient un rĂŽle important dans la propagande en faveur d’Hitler et de sa mise en valeur. Elles le montrait notamment accompagnĂ© du drapeau du second empire allemand 1871-1918 dansun but bien prĂ©cis incarner l’esprit vengeur. Pour rappel, le Second Empire allemand a pris fin avec la dĂ©faite issue de la PremiĂšre Guerre Mondiale. Contrairement Ă  Mussolini et Hitler, Joseph Staline ne dispose pas d’autant de charisme et se montre davantage en leader accessible et proche du peuple, qu’en surhomme. Il cultive un caractĂšre paternaliste et le goĂ»t de l’effort. Le prix Staline crĂ©e en 1939, tĂ©moigne bien de cette volontĂ©. Il permet aux gagnants de recevoir une mĂ©daille en or et une somme d’argent 100 000 roubles. Les honneurs se sont multipliĂ©s durant l'Ăšre stalinienne, Ă  travers plusieurs secteurs de la vie sociale comme les arts, techniques, littĂ©rature, sciences etc. La mĂ©daille honorifique est reconnaissable aux feuilles de lauriers, symbole de la victoire et Ă  l’effigie de Staline au centre. L’art, le photomontage, la carte postale et la rĂ©compense honorifique sont des outils qui permettent au chef d'État de rĂ©gimes totalitaires de se forger une image suprĂȘme capable d'endoctriner une nation entiĂšre. Ces diffĂ©rents supports contribuent ainsi Ă  entretenir l'image hĂ©roĂŻque et la notoriĂ©tĂ© du chef en le dĂ©ifiant. Toutefois, ce culte peut mĂ©contenter et se trouver bafouer. C'est le cas de la peinture Ă  l'huile de Victor Brauner qui cherche Ă  entacher la rĂ©putation du chef et Ă  le dĂ©sacraliser. Bibliographie - LIFFRAN, Françoise dir. Rome, 1920-1945. Le ModĂšle fasciste, son Duce, sa mythologie, Paris, Éditions Autrement, 1991 - STERN Jean-Pierre, Hitler, le FĂŒhrer et le peuple, Paris, Flammarion, 1985 - MUSIEDLAK, Daniel , Mussolini, Les Presses de Sciences Po, 2004 - WERTH, Nicolas, GROSSET Mark, Les AnnĂ©es Staline, Paris, ChĂȘne, 2007 Pour aller plus loin - Hitler - Mussolini - Staline. DVD, documentaire, Arte Video, 2010.
LesdĂ©mocraties et les rĂ©gimes totalitaires durant l'entre-deux-guerres Sous la forme d’un dĂ©veloppement construit d’une trentaine de lignes et en vous appuyant sur des exemples
RecensĂ© Kirill Postoutenko dir., Totalitarian Communication. Hierarchies, Codes and Messages, Bielefeld, Transcript, 2010, 316 pages. La querelle, datant de la Guerre Froide, entre les partisans de l’école totalitaire et les rĂ©visionnistes a longtemps influencĂ© non seulement la vision de l’URSS, mais aussi le choix des objets d’étude. Si les premiers, qui devinrent les maĂźtres de la Kremlinologie [1], s’intĂ©ressĂšrent Ă  la propagande, les seconds investirent le champ de l’histoire sociale, de l’histoire de la vie quotidienne et mirent en valeur le rĂŽle de la sociĂ©tĂ© et des individus dans l’évolution du rĂ©gime. Ce sont les rĂ©visionnistes qui rĂ©volutionnĂšrent notre comprĂ©hension des processus de communication en URSS, en montrant comment les lettres des citoyens ordinaires participaient Ă  la politique. Les lettres Ă©taient un moyen de pratiquer une double surveillance elles permettaient au peuple d’exercer une forme de contrĂŽle encadrĂ© sur les bureaucrates, et au rĂ©gime de disposer d’informations sur ce que pensaient les citoyens. GrĂące Ă  la correspondance, les individus pouvaient prĂ©senter une plainte, une revendication ou encore accuser, de maniĂšre intĂ©ressĂ©e, un voisin d’ actions hostiles au rĂ©gime » afin, par exemple, de rĂ©cupĂ©rer une piĂšce supplĂ©mentaire dans l’appartement communautaire [2]. Les investigations portant sur les journaux intimes ouvrirent de nouveau horizons Ă©pistĂ©mologiques, donnant naissance Ă  l’histoire de la subjectivitĂ© [3]. GrĂące aux nouvelles approches, les derniers travaux sur les mĂ©dias ne se contentĂšrent pas d’examiner la propagande Ă  travers la presse, la radio et la tĂ©lĂ©vision, mais prĂȘtĂšrent une attention particuliĂšre Ă  sa perception dans la sociĂ©tĂ© [4]. Cette querelle ancienne semble dĂ©sormais dĂ©passĂ©e. Pourtant, nombreux sont encore ceux qui ne savent quels termes employer pour distinguer de façon explicite les pays comme l’URSS et l’Allemagne nazie, et les dĂ©mocraties libĂ©rales [5]. Kirill Postoutenko appose, lui, l’adjectif totalitaire » sur la couverture de cet ouvrage composĂ© de dix Ă©tudes de cas, prĂ©sentĂ©s par des sociologues, des politistes, des philologues et des historiens, lors d’un colloque organisĂ© Ă  l’UniversitĂ© de Konstanz en Allemagne en 2009. Le livre traite de la communication comprise essentiellement dans le sens du discours politique et de la propagande. Son ambition n’est pas de se focaliser sur les divergences entre pays, mais de prĂ©senter des cas de communication totalitaire dans les pays dĂ©mocratiques pendant des pĂ©riodes spĂ©cifiques la France de Vichy et sous de Gaulle, les États-Unis et la Grande-Bretagne de l’entre-deux-guerres et dans les jeunes dĂ©mocraties » la Kirghizie postsoviĂ©tique. La communication totalitaire est donc interprĂ©tĂ©e non pas comme un attribut des rĂ©gimes totalitaires », mais comme un type spĂ©cifique de communication ancrĂ© dans l’organisation politique de la sociĂ©tĂ©. Le fondement thĂ©orique de l’ouvrage se rĂ©sume Ă  l’idĂ©e que la communication est une fonction de la vie sociale n’ayant pas d’identitĂ© propre et dont l’objectif principal est de servir les membres de la sociĂ©tĂ©. Plusieurs contributions de l’ouvrage sont influencĂ©es par les thĂ©ories fonctionnalistes du sociologue allemand Niklas Luhmann dont les Ɠuvres sont beaucoup mieux connues en Allemagne qu’en France oĂč l’on s’est toujours plus intĂ©ressĂ© aux travaux de JĂŒrgen Habermas, auteur de la thĂ©orie de l’agir communicationnel, aux antipodes de la pensĂ©e de Luhmann. Ce dernier refuse le concept d’action individuelle au profit du rĂŽle des institutions qui organisent l’ordre social. Qu’est-ce qu’une telle approche peut apporter Ă  notre comprĂ©hension des processus de communication dans des rĂ©gimes politiques diffĂ©rents ? Communication et culte des dirigeants Cette approche fonctionnaliste permet d’abord d’interroger le rĂŽle de la communication dans la construction des cultes de dirigeants. Kirill Postoutenko se livre Ă  une analyse grammaticale des discours de Staline, Hitler et Roosevelt, et des matĂ©riaux de la presse Ă©voquant les dirigeants. Il arrive Ă  la conclusion que la prĂ©sence de Staline dans ses propres discours est plus discrĂšte que la prĂ©sence de Hitler ou de Roosevelt dans leurs discours. Deux rĂ©gimes s’étant livrĂ©s au culte de la personnalitĂ© ont créé deux types distincts de rĂ©fĂ©rence des leaders Ă  eux-mĂȘmes Ă©gocentrique chez Hitler, dĂ©personnalisĂ© » chez Staline. Si Staline fait peu rĂ©fĂ©rence Ă  lui, son culte est construit par son entourage. En revanche, Hitler participe lui-mĂȘme Ă  la construction de son culte. Nanni Baltzer explore la construction du culte de Mussolini dans la communication par image et par Ă©clairage des bĂątiments publics Ă  Milan Ă  l’occasion des festivitĂ©s du 28 octobre 1933. La lumiĂšre faisait partie intĂ©grante des Ă©vĂ©nements de propagande dans l’Allemagne nazie et dans l’Italie fasciste. Baltzer examine un cas unique de communication sous le fascisme mĂȘlant les registres du religieux et du politique le portrait photographique gĂ©ant de Mussolini fut accrochĂ© sur l’endroit hautement symbolique de la façade de la cathĂ©drale de Milan. La stratĂ©gie de Mussolini Ă©tait de sacraliser le fascisme. En intĂ©grant des Ă©lĂ©ments religieux Ă  sa propagande, le fascisme s’est appuyĂ© sur des actes et des images Ă  forte charge positive ancrĂ©s dans la mĂ©moire collective. La photographie monumentale devait servir Ă  crĂ©er une figure cultuelle la taille dĂ©mesurĂ©e du portrait suggĂ©rait la nature supra humaine et la grandeur du leader. Une communication totalitaire
 dans la sphĂšre publique ? Certaines contributions reprennent le dĂ©bat sur l’existence d’un espace public dans l’URSS stalinienne ou l’Allemagne nazie [6]. Pour le politiste Jean K. Chalaby, auteur du texte sur la communication publique dans les rĂ©gimes totalitaires, autoritaires et Ă©tatistes » la France gaulliste oĂč l’État reste un acteur important dans la sphĂšre publique et continue Ă  exercer un contrĂŽle sur les communications publiques, il n’y a pas Ă  proprement parler de sphĂšre publique dans les rĂ©gimes totalitaire et autoritaire, car le premier cherche Ă  changer la maniĂšre dont les gens rĂ©flĂ©chissent, tandis que, pour le second, l’essentiel est de maintenir le statu quo, rĂ©duire les individus au silence. Ceux-ci lisent la presse entre les lignes et pratiquent l’escapisme. Lorenz Erren rĂ©pond de façon affirmative Ă  la question de l’existence d’une sphĂšre publique dans les rĂ©gimes totalitaires dans son article sur le gouvernement de Staline et sur ses pratiques de communication. Il affirme que l’habilitĂ© politique de Staline consista Ă  crĂ©er un nouveau type de sphĂšre publique obơčestvennost’ en russe, lui permettant non seulement de contrĂŽler, modifier, dĂ©truire et reconstruire les relations sociales, mais aussi de prĂ©venir tout risque d’opposition sociale. Lorenz Erren cherche Ă  montrer le cĂŽtĂ© performatif de ces rĂ©unions en parlant des dĂ©clarations qui dĂ©crivent une action en mĂȘme qu’elles ont valeur d’action. Les rĂ©unions Ă©taient la scĂšne sur laquelle on apprenait Ă  parler bolchevik et Ă  agir Ă  la SoviĂ©tique. Ainsi, la production des sujets staliniens rĂ©sultait de procĂ©dures de communication. C’est Ă©galement la sphĂšre publique qui assurait le contrĂŽle mutuel horizontal [7]. Une culture mĂ©diatique ? Lorenz Erren analyse l’obơčestvennost’ comme une forme de communication entre individus physiquement prĂ©sents, ce qui permet de dresser des parallĂšles avec la communautĂ© villageoise ou la sphĂšre publique urbaine prĂ©-moderne dans laquelle il n’y avait pas, dit-il, d’objets mĂ©diateurs, de supports de communication. Il insiste ainsi sur la diffĂ©rence avec la sphĂšre publique mĂ©diatisĂ©e des dĂ©mocraties libĂ©rales qui recourent, elles, Ă  des mĂ©thodes de distanciation et de dĂ©personnalisation. Dmitri Zakharine, Jurij MuraĆĄov et Irina Wolf insistent, quant Ă  eux, sur l’importance des mĂ©dias dans les processus de communication totalitaire. Le paradoxe vient du contraste entre la pauvretĂ© informative des communications dans les États totalitaires » et le dĂ©veloppement disproportionnel des technologies mĂ©diatiques qui servaient Ă  transmettre ce maigre contenu. D’aprĂšs Jurij MuraĆĄov, le retard de la culture de l’écrit en Russie donna une impulsion supplĂ©mentaire aux nouveaux mĂ©dias qui formaient le systĂšme culturel soviĂ©tique. En mĂȘme temps, dans la culture soviĂ©tique de la fin des annĂ©es 1920 et du dĂ©but des annĂ©es 1930, la littĂ©rature Ă©tait au fondement d’un nouveau mode de communication paradoxalement orientĂ© vers l’oralitĂ©. Pour cette raison, la radio devint le mĂ©dium principal de la production littĂ©raire et de sa rĂ©ception. L’intĂ©rĂȘt soviĂ©tique pour les technologies mĂ©diatiques est confirmĂ© par l’étude de Dmitri Zakharine qui montre comment les mĂ©dias Ă©lectro-acoustiques furent utilisĂ©s pour reconfigurer le paysage sonore traditionnel russe. L’objectif de la propagande qui passait par le son Ă©tait de dĂ©mystifier les sons des cloches de l’Église orthodoxe et, Ă  l’inverse, de spiritualiser les sons industriels. Certains États postsoviĂ©tiques souffrent encore de la pauvretĂ© des mĂ©dias en information. Irina Wolf montre comment la dĂ©pendance des journaux privĂ©s » vis-Ă -vis de l’État kirghize influe sur le ton et le contenu des publications au sujet de l’organisation islamiste radicale Hizb ut-Tahrir al-Islami. En comparant les articles de la presse kirghize, britannique et allemande du dĂ©but des annĂ©es 2000, elle conclut que la façon dont on y Ă©voque l’organisation islamiste ne dĂ©pend pas du statut qu’elle possĂšde dans ces trois pays, lĂ©gal en Grande-Bretagne ou illĂ©gal en Allemagne et en Kirghizie, mais plutĂŽt de l’indĂ©pendance des mĂ©dias vis-Ă -vis des autoritĂ©s. Technique d’ingĂ©nierie sociale La propagande est une stratĂ©gie communicative et une technique d’ingĂ©nierie sociale, dans la mesure oĂč elle cherche Ă  construire et Ă  assigner des identitĂ©s. Alexander Hanisch-Wolfram compare les discours du chancelier autrichien Engelbert Dollfuß Ă  Vienne en 1933 et ceux du marĂ©chal PĂ©tain en 1941, afin de comprendre les procĂ©dĂ©s de construction des identitĂ©s collectives autrichienne et française. La mythification de certaines notions servait Ă  minimiser la variĂ©tĂ© des significations, Ă  figer le sens et ainsi Ă  renforcer le pouvoir. Selon lui, plus l’identitĂ© collective Ă©tait complexe, plus nombreux Ă©taient les aspects de la vie touchĂ©s par la propagande et plus celle-ci peut ĂȘtre qualifiĂ©e de totalitaire. John Richardson retrouve la propagande totalitaire dans le journal britannique Reality des annĂ©es 1930. Dans le contexte politique et culturel spĂ©cifique de l’époque, le fascisme italien Ă©tait prĂ©sentĂ© sous un jour favorable dans les pages de ce journal qui cherchait Ă  prĂ©server la puretĂ© » de l’identitĂ© britannique et Ă  la protĂ©ger de l’influence Ă©trangĂšre », c’est-Ă -dire juive. À son tour, Werner Binder Ă©tudie l’impact, sur l’imaginaire social, des communications Ă  propos de l’usage de la torture dans les sociĂ©tĂ©s prĂ©-modernes, totalitaires et dĂ©mocratiques. Si les autoritĂ©s soviĂ©tiques utilisaient la torture contre leur propre population, aux États-Unis, la torture Ă©tait essentiellement appliquĂ©e aux non-AmĂ©ricains. La torture et la communication sur celle-ci construisent ainsi une hiĂ©rarchie qui permet de sĂ©parer les bons citoyens des Ă©lĂ©ments hostiles. Si les capacitĂ©s de la communication politique Ă  produire un culte des dirigeants, des hiĂ©rarchies et des identitĂ©s collectives ne font pas de doute, le livre ne tranche pas la question suivante dans quelle mesure la communication est-elle capable de dĂ©stabiliser l’ordre politique et social ? En effet, dans l’ouvrage, la communication est prĂ©sentĂ©e comme un processus unilatĂ©ral faisant abstraction de la rĂ©ception par les individus. Tous les apports de l’histoire sociale, y compris de l’histoire de la subjectivitĂ©, sont ainsi ignorĂ©s. La distinction Ă©tablie entre leaders et sujets fige les sociĂ©tĂ©s examinĂ©es. Pourtant, prendre en compte les rĂ©actions individuelles Ă  la communication politique et examiner la communication Ă  plusieurs niveaux, y compris du bas vers le haut les lettres au pouvoir » ou au niveau informel, permettrait de pousser encore plus loin les comparaisons et de nuancer ce tableau des hiĂ©rarchies, codes et messages », les trois thĂšmes qui structurent le livre. Il reste Ă  espĂ©rer que le projet se poursuivra en accordant une attention aux niches semi-publiques de communication dans lesquelles des messages codĂ©s » permettaient Ă  la communication de se libĂ©rer de la contrainte du rituel et du contrĂŽle. SSm6AB. 149 316 124 342 363 126 32 161 65

développement construit sur le régime totalitaire stalinien